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PLUS DE 40 ÉTUDIANTS EN SOINS INFIRMIERS TERMINENT LEUR FORMATION D’AVANCE

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Le 17 avril, plus de 40 membres de la cohorte 2020 du programme de soins infirmiers du Collège ÆßÐDzʿª½± ont complété leur formation. Cette fin des études survient environ deux semaines avant la date prévue, afin de permettre aux nouveaux diplômés de contribuer dès maintenant au système de santé.

Toutes les compétences ont été acquises
« Nous avons examiné les compétences des étudiants pour établir lesquels étaient prêts à terminer leurs études, a expliqué Cathy Moore, directrice du programme de soins infirmiers à ÆßÐDzʿª½±. Après consultation avec les enseignants en soins infirmiers, nous croyons que la majorité des étudiants de troisième année ont acquis toutes les compétences du programme et sont prêts à recevoir leurs diplômes. Les étudiants en soins infirmiers ont commencé leur session le 3 janvier et terminent plus tôt que la plupart des autres étudiants du Collège. »

Il s’agit d’une mesure exceptionnelle, adoptée en raison de la pénurie aiguë de travailleurs du domaine de la santé dans le contexte de pandémie de COVID-19. La décision a été prise de privilégier une approche proactive pour contribuer au système de santé avant que le ministère de l’Éducation, éventuellement, ne le demande.

« À ma connaissance, le Collège ÆßÐDzʿª½± est le premier cégep anglophone à prendre cette décision », a dit Cathy.

Soumission des notes finales le 17 avril

Les notes finales des étudiants ont été soumises au bureau du registraire le 17 avril. Le dossier des étudiants est en cours d’analyse pour vérifier que chacun répond à tous les critères d’obtention du diplôme, y compris les exigences extérieures au département de soins infirmiers, comme la réussite des cours de la formation générale et de l’épreuve uniforme d’anglais.

Le Collège ÆßÐDzʿª½± transférera ensuite les noms des étudiants qui ont reçu leur diplôme à l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ). L’obtention d’un diplôme en soins infirmiers rend admissible au titre de candidate ou candidat à l’exercice de la profession infirmière (CEPI).

Accélération des attestations par l’OIIQ
Une fois que le ou la diplômé a trouvé un emploi, il doit faire une demande d’attestation d’exercice (AECEPI), qui lui permettra d’exercer la profession à titre de diplômé en attendant l’obtention du permis d’exercice. Cette attestation lui permettra de pratiquer sa profession sous la supervision d’infirmières, en attendant de passer l’examen de certification de l’OIIQ en automne (date à déterminer). L’Ordre a déclaré qu’il accélérerait l’émission de ces attestations.

« C’est sans précédent, a précisé Cathy. Les étudiants étaient reconnaissants et enthousiastes d’obtenir leurs diplômes. Nous leur avons dit que leurs enseignantes seraient là pour eux s’ils ont besoin de parler. De plus, certaines enseignantes offrent des cours optionnels. Nous offrirons aussi des séances de révision à nos diplômés avant l’examen de l’OIIQ. »

Wedcher Remy, cohorte 2020 en soins infirmiers

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Wedcher Remy est l’un des diplômés du programme de soins infirmiers. Il a hâte de travailler au sein de la profession.

« C’est une urgence nationale, et j’ai rêvé toute ma vie de travailler dans les soins de santé, a assuré Wedcher. Si on fait appel à moi, je vais certainement aider. »

Un poste l’attend au Centre universitaire de santé McGill (site Glen) dans l’unité de chirurgie cardiaque.

Wedcher se sent prêt, même si le fait d’obtenir son diplôme en pleine pandémie le rend un peu anxieux. « Nous avons déjà une bonne connaissance des soins à apporter à des patients qui ont de graves problèmes respiratoires, et nous savons utiliser l’équipement de protection individuelle », a-t-il dit.

La meilleure formation en soins infirmiers
À 31 ans, Wedcher est fier d’avoir réussi à terminer le programme en trois ans tout en travaillant à temps partiel. « C’était un grand défi. J’ai parfois dû planifier mes journées jusqu’à la moindre minute pour réussir à tout faire, a-t-il précisé. J’ai choisi d’être infirmier, et il y a une grande satisfaction à tirer de voir la santé de quelqu’un se rétablir. J’ai hâte de travailler et je suis prêt. Je crois que nous avons reçu la meilleure formation possible en soins infirmiers au Collège ÆßÐDzʿª½±. »

Emily Caputo, cohorte 2020 en soins infirmiers

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Également diplômée du programme de soins infirmiers, Emily Caputo a 21 ans. « Les soins infirmiers me donnent un sentiment de mission, a-t-elle affirmé. Les patients ont un grand impact sur moi, et j’ai un grand impact sur eux. Je rentrais toujours heureuse à la maison de mes stages. »

Emily a vraiment apprécié le soutien de ses enseignants et enseignantes en soins infirmiers, et elle se sent privilégiée d’avoir vécu une expérience proche d’un compagnonnage à l’ancienne. « Les enseignantes étaient toujours là pour nous soutenir et nous orienter vers le bon choix. Parfois, on vivait des choses qui pouvaient être choquantes et dure d’un point de vue émotionnel. C’était une chance d’avoir des enseignantes à qui parler. »

Un poste en attente au HGJ
La gériatrie est le département de prédilection d’Emily. « J’adore les personnes plus âgées; elles ont tellement d’histoires à raconter, une telle histoire à partager », a-t-elle dit. Un travail attend Emily en médecine interne à l’Hôpital général juif, « un bon endroit où rester et apprendre », a-t-elle ajouté.

La pandémie était un choc pour Emily : « C’est un phénomène très épeurant, mais tant que des précautions sont prises, ça devrait aller. » Emily est très proche de ses grands-parents. Ils vont lui manquer quand elle commencera à travailler. « Les soins infirmiers sont une combinaison de science et d’interaction avec les autres. Je suis prête à commencer », a-t-elle déclaré.

Francesca Robinson, cohorte 2020 en soins infirmiers

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Francesca Robinson, 34 ans et mère de deux jeunes filles, est aussi nouvellement diplômée des soins infirmiers. « Quand j’ai commencé le programme de soins infirmiers, ma fille avait un an, a-t-elle dit. Pendant ma formation, ma deuxième fille est née et mon père est mort au terme d’une grave maladie. C’était difficile, mais mon mari est d’un grand soutien. »

Francesca est impressionnée par le calibre de ses camarades de classe. « Il y a tellement d’étudiants incroyables. Certaines sont mères et élèvent leurs enfants seules. Plusieurs font du bénévolat en plus de l’école et du travail; une des étudiantes travaille dans un centre pour réfugiés, tandis que d’autres sont bénévoles dans des programmes communautaires. »

Passion et générosité

« Il faut être très passionnée et généreuse pour être infirmière », a dit Francesca.

Les enseignantes à ÆßÐDzʿª½± ont fait « tout ce qu’elles pouvaient » pour continuer la session en ligne, d’après Francesca. « Le Collège, les enseignantes et les étudiants ont tous fait de leur mieux pour que ça fonctionne. »

C’est dans le département d’urgence que Francesca préfère travailler. « Quand la pandémie a commencé, tout a changé. S’il faut m’isoler de toute façon, j’aime autant aller là où je peux contribuer au maximum, a-t-elle assuré. On nous encourage à aider en CHSLD. C’est important pour moi d’aller là où les besoins sont les plus criants. Plus tard, je pourrai travailler dans le domaine qui m’intéresse le plus. »

Fière d’être infirmière
Francesca est très contente d’être infirmière. « On peut faire beaucoup de bien et avoir un impact positif sur sa communauté. C’est un travail très louable. On peut y gagner sa vie, prendre soin de ses enfants et être fière de ce qu’on fait. »

Francesca a reçu plusieurs offres d’emploi et ne sait pas encore où elle travaillera. « Je me rends utile en ce moment comme téléphoniste bénévole dans un centre de prévention du suicide, un service essentiel. »

Sur le front à l’USI du site Glen

Si quelqu’un a une bonne idée de ce que ce sera pour les nouveaux diplômés du programme de soins infirmiers de ÆßÐDzʿª½± d’être au front pendant la pandémie de COVID-19, c’est Yvette Marks, enseignante de deuxième année en soins infirmiers.

Elle enseigne à temps plein en soins infirmiers médicaux et chirurgicaux et travaille à temps partiel à l’unité de soins intensifs (ISU) du Centre universitaire de santé McGill (site Glen).

« Les 35 lits de l’USI du Glen sont tous réservés pour des patients atteints de la COVID-19, a-t-elle confié. Nous étions bien préparées, et nous sommes bien soutenues par les infirmières gestionnaires et les médecins. On nous tient à jour constamment et des infirmières cliniciennes spécialistes de la COVID-19 sont là pour nous appuyer. »

La routine de la COVID-19
Yvette a travaillé de nombreux quarts de travail depuis le début de la pandémie. « Je pars de chez moi en tenue civile et des gardes de sécurité m’accueillent à l’entrée de l’hôpital pour me poser une série de questions sur mes symptômes. Si une personne présente des symptômes, elle ne peut pas entrer. Les travailleurs de la santé qui ont des symptômes sont envoyés au sous-sol du stationnement pour passer un test dans leur voiture, puis ils rentrent chez eux en attendant les résultats.

« Les autres peuvent entrer après cet échange avec les gardiens. La désinfection des mains est obligatoire. On porte des masques dans l’unité parce qu’il est impossible de maintenir une distance physique de deux mètres en tout temps entre collègues. Puis, j’enfile mon uniforme d’hôpital et mon équipement de protection individuelle, incluant un masque N95, une visière, une blouse d’hôpital et des gants avant d’entrer dans la chambre d’un patient. »

Des infirmières avec un rôle de soutien restent à l’extérieur des chambres à pression négatives des patients atteints de la COVID-19 et vont chercher tout ce dont l’infirmière, les médecins, les inhalothérapeutes et le reste du personnel ont besoin pour soigner les patients. « Nous regroupons nos soins et, pour le moment, il y a une infirmière pour chaque patient », a expliqué Yvette. Le nombre d’infirmières par patient changera à mesure que l’unité se remplira.

À l’intérieur des chambres destinées à la COVID-19

Les infirmières dans les chambres de patients à pression négative et celles à l’extérieur (infirmières de soutien et autres) communiquent en mains libres à l’aide de moniteurs pour bébé, commandés exprès pour l’USI. Pour maintenir la pression négative dans la chambre du patient, on ne peut pas ouvrir en même temps les deux portes du sas. Il est essentiel que la communication entre les infirmières de l’unité soit claire et efficace.

« Psychologiquement, c’est nouveau, et tout le monde a peur, a confié Yvette. Mais tant et aussi longtemps qu’on respecte le protocole, on sera en sécurité. À ma connaissance, aucune infirmière de mon unité n’a contracté la COVID-19. »

La joie de voir des patients quitter l’USI

Yvette a eu le privilège de voir certains patients se faire retirer leur ventilateur et quitter l’USI. « C’est fantastique d’assister au départ d’un patient », a-t-elle dit. Le travail est bien différent parce que tous les patients sont sous sédatif, conformément au protocole pour la COVID-19, et aucun visiteur n’est admis. D’après Yvette, certains patients récupèrent bel et bien. « Nous n’avons pas eu beaucoup de morts », s’est-elle réjouie.

Prendre plus de quarts de travail tout en enseignant à temps plein

Yvette a une charge d’enseignement complète, mais comme le besoin est grand, elle s’est portée volontaire pour prendre plus de quarts de travail la fin de semaine. Jusqu’à maintenant, les choses sont très bien organisées et se déroulent sans heurts au CUSM, et Yvette est heureuse d’y travailler.

Un peu moins de la moitié des enseignantes en soins infirmiers du Collège ÆßÐDzʿª½± travaillent actuellement à temps partiel dans le système de santé. La plupart d’entre elles continuent d’enseigner à temps plein au Collège.

 



Last Modified: April 24, 2020