Reconnaissance Par Forces Avenir Des Étudiants À L’origine Du Projet De Tutorat Par Les Pairs Indigestem
Rotshennón:ni Two-Axe et Kayla Spencer-Young font partie d’une poignée d’étudiants autochtones inscrits au programme Sciences de la nature de ÆßÐDzʿª½±.
Ainsi, ils ont voulu encourager et soutenir leurs camarades autochtones qui pourraient s’intéresser aux sciences. L’idée que Rotshennón:ni et Kayla ont eu au cours de la dernière session leur a valu le prix local deÌýÌýet les a placés dans la course pour le prix provincial, qui sera annoncé lors d’un événement à Québec en septembre.
Leur projet de tutorat par les pairs IndigeSTEM s’attaque aux disparités dans l’accès aux ressources entre les étudiants autochtones et non autochtones. Les expériences au sein des deux corps étudiants peuvent être bien différentes. Les objectifs finaux du projet sont de permettre aux étudiants et aux étudiantes de réussir à la mesure de leurs capacités, de développer une appréciation globale de ce qu’ils étudient et d’être exposés aux vastes possibilités de carrière dans les domaines des STIM.
Réunions hebdomadaires et expériences d’apprentissage
Les étudiants se réunissent chaque semaine depuis le début de la session d’hiver. «ÌýEn plus du tutorat, je planifie différentes activités qui font le pont entre la culture et la science, comme l’atelier de dissection et de nettoyage d’une truite, pendant lequel j’ai enseigné aux étudiants l’anatomie du poissonÌý», explique Rotshennón:ni.
«ÌýLes étudiants reviennent sans cesse à nos séances de tutorat hebdomadaires – nos chiffres sont constants – et ils commencent à obtenir les notes qu’ils espèrentÌý», s’enthousiasme Kayla lors d’un entretien avec le bureau des communications.
Une douzaine d’étudiants et d’étudiantes ont bénéficié de ce service au cours de sa première session de fonctionnement. Ils et elles proviennent d’horizons variés et travaillent en vue d’être admis à des programmes scientifiques. Certains suivent des cours préalables dans le cadre de la formation continue, d’autres participent au programme de transition Journeys et à divers autres programmes à ÆßÐDzʿª½±.
L’origine du projet
Rotshennón:ni, qui est dans sa deuxième session du programme de Sciences de la santé, et Kayla, qui a suivi leÌýprogramme Journeys et est maintenant en première session de Sciences pures et appliquées, se sont rencontrés à l’occasion d’une réunion organisée par Charlie O’Connor, qui travaille avec le Centre d’aide à l’apprentissage de ÆßÐDzʿª½± pour soutenir les étudiants de Journeys et du First Peoples’ Centre. Il est apparu clairement lors de cette réunion qu’il existait un besoin en matière de soutien en mathématiques. L’enseignant de physique Joel Trudeau a proposé de soutenir les étudiants à titre de mentor.
«ÌýKayla et Rotshennón:ni sont tellement inspirants et dévoués, a dit Joel au bureau des communications. C’est un vrai privilège de collaborer avec eux alors qu’ils mettent en Å“uvre leur vision pour IndigeSTEM. J’ai hâte de voir le projet évoluer lors de leur retour à ÆßÐDzʿª½± l’automne prochain.Ìý»
Avec cette reconnaissance deÌýForces AVENIR, les deux fondateurs d’IndigeSTEM ont pris conscience de l’impact potentiel de leur projet. Ils réfléchissent à la manière d’assurer sa continuité et espèrent qu’il recevra davantage de financement et de soutien institutionnel pour aller de l’avant. «ÌýLe projet pourrait servir de modèle à d’autres collègesÌý», espère Rotshennón:ni.
Cet automne, lui et Kayla aimeraient organiser une série de conférences sur les scientifiques autochtones. La représentation est importante; d’après les deux fondateurs, elle aide les étudiants et les étudiantes à se voir comme des scientifiques.
Un autre de leurs rêves serait de créer un réseau d’étudiants, qui commencerait par des activités de rayonnement dans les écoles secondaires et se poursuivrait jusqu’à l’université.
Stratégies de réussite
Les deux étudiants ont développé des stratégies qui les aident à rester sur la bonne voie à l’école. Kayla se consacre à la marche comme moyen de rester en bonne santé. «ÌýDes marches d’une heure ou deux permettent vraiment de me ressourcer. Je me déstresse en marchantÌý», dit-elle.
Rotshennón:ni priorise la santé physique et mentale. Au cours de sa première session, il a réduit ses activités parascolaires pour se concentrer sur l’école. La session dernière, il a ajouté d’autres activités lorsqu’il a senti qu’il avait établi une bonne routine d’étude.
En cette fin de session, il a l’intention de changer les choses à l’automne. «ÌýJe travaille à améliorer mon horaire de sommeil, dit-il. Je me récompense pour les petites réussites et je trouve des moyens de retrouver ma passion d’apprendre. Les choses se compliquent quand je me concentre trop sur les examens.Ìý»
Rotshennón:ni est Kanien’kehá:ka et vient de Kahnawake. Son rêve est de devenir urgentologue ou médecin de famille au service de sa communauté. Kayla est originaire de la Nation crie de Chisasibi. Son intérêt pour l’astrophysique remonte à la petite enfance, alors qu’elle s’extasiait devant la beauté et la grandeur du ciel nocturne, particulièrement clair dans le Nord.
Kayla aime le tutorat et espère éveiller l’intérêt de ses pairs pour les sciences. «ÌýJe suis motivée de nature et je sens le besoin de partager cette motivation et de montrer qu’apprendre peut être intéressantÌý», explique-t-elle.
Rotshennón:ni s’est toujours senti enclin à aider les autres. Il a toujours eu envie d’aider son prochain. «ÌýNous sommes tous dans le même bateauÌý», dit-il.
Tout est possible
Kayla ajouteÌý: «ÌýTout est possible. C’est ce que ma mère me disait. Il ne faut pas se décourager, même quand on a peur ou qu’on est intimidé… Poursuivez vos rêves. Le travail acharné porte ses fruits.Ìý»
Rotshennón:ni et Kayla seront célébrés lors d’un événement local deÌýForces AVENIRÌýà ÆßÐDzʿª½± le 4Ìýmai.